Comment travaille une traductrice professionnelle ?

Le travail d’une traductrice professionnelle n’a rien à voir avec les exercices de thème et version que vous faisiez au lycée. La méthode et les outils utilisés sont très différents, de même que le niveau de qualité attendu. À votre avis, dans quelle mesure votre expérience se rapproche-t-elle de la pratique professionnelle de la traduction ? Découvrez-le tout de suite !

Préparation : analyse et recherches

Comme l’explique Gwendoline Clavé, traductrice juridique et informatique, un projet de traduction commence toujours par un échange avec le donneur d’ordre. L’objectif : comprendre à quoi va servir la traduction, à qui elle est destinée et quelles contraintes elle doit respecter. Après cet échange, la préparation peut réellement commencer :

  • Analyse des références : lorsque le client dispose d’un guide de style ou d’autres références sur sa manière de communiquer, la traductrice se doit d’en prendre connaissance et de les respecter.
  • Préparation du document : selon le format, un travail de transcription (pour un document papier) ou de mise en forme (pour un PDF converti vers un format éditable) peut être nécessaire.
  • Recherches préliminaires : une traductrice est souvent confrontée à de nouveaux sujets ou types de documents. Elle doit alors se documenter, identifier les ressources à utiliser et, parfois, trouver des modèles de documents.

Premier jet d’une traduction

traduction

Une fois prête, la traductrice lance son outil de traduction assistée par ordinateur (TAO), dans lequel elle retrouve ses glossaires et ses traductions passées. Si elle est spécialisée dans un ou plusieurs domaines, comme la traduction informatique anglais français, ces ressources seront bien fournies. Selon ses préférences personnelles, elle va privilégier dans un premier temps :

  • La vitesse : terminer le premier jet le plus vite possible, sans trop s’attarder sur les recherches ou les ambiguïtés, en vue de retravailler le texte en profondeur à l’étape suivante.
  • La qualité : prendre le temps de bien comprendre le document original, de faire toutes les recherches nécessaires et de rédiger une traduction qu’elle n’aura qu’à retoucher légèrement par la suite.

Multiples vérifications

La traductrice passe ensuite aux étapes de vérification, qui comprennent au minimum une révision et une relecture :

  • Révision : phrase par phrase, elle compare sa traduction au texte original pour s’assurer de n’avoir rien oublié, corriger d’éventuels contresens ou ambiguïtés, reformuler les phrases qui ne lui plaisent pas, vérifier les noms propres…
  • Relecture(s) : après une pause (idéalement de quelques jours), la traductrice relit sa traduction sans se référer au document original. Elle vérifie notamment l’orthographe, la grammaire, la typographie et le style.

Entre les deux, elle peut lancer des vérifications automatiques dans son outil de TAO ou utiliser un correcteur comme Antidote. Dans certains cas, une seconde traductrice effectue à son tour une révision et une dernière relecture. Avouez-le, vous n’en faisiez pas autant au lycée !

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